Nous sommes par le droit de notre naissance,
Héritiers de l’existence,
Crédit de vie qu’il serait fou de renier,
De dilapider en une folie destructrice,
Richesse sublime qu’il nous convient de prospérer,
D’investir en notre coeur,
Pour la plus grande fortune de notre âme,
Trésor d’amour ainsi fructifié,
Que le divin conservera en garantie d’un bonheur désormais perpétuel.
Entretenir,restaurer le fruit du travail de nos aïeux,
Perenniser le résultat de leur savoir,
De leur science,de leur art,
Est notre essentiel devoir,
Car beaucoup nous avons à apprendre en cet effort,
Notre existence nous fait gardiens de leur mémoire,
En elle toute la richesse de notre expérience,
Qui n’est seulement fruit de notre passé,
Mais de toute notre histoire.
Quel hasard chez le destin,
Lui fruit des amours du passé,
Enfant du présent,
N’est-il né en notre être profond,
N’est-il lié par une véritable amitié,
A notre intransigeante volonté,
Le destin est le dessein divin,
De notre âme,de notre richesse spirituelle,
Ah certes les épreuves s’imposent,
Provoquent notre orgueil de n’être néant,
D’être vie,d’être amour,
Comme elles doivent être surmontées,
Ne pas douter et déjà apercevoir,
L’horizon empli d’allégresse de notre éternel destin.
Pourquoi ces épreuves,ces pénibles instants,
Ces moments d’intense doute en notre existence,
Responsables de tant de chamboulement en notre conscience,
Qui pourtant dès l’oeuvre du temps,
Nous offre la féconde expérience,
Moment sage en notre vie où ce douloureux passé n’est blâmé,
Mais où bien au contraire,nous évaluons tout l’acquis de l’avoir surmonté,
Où nous avons certitude que notre âme en est ressortie grandie,
Les épreuves seraient-elles d’utiles leçons,
En ce cours d’espérance que nous vivons jour après jour.
Croire ou plutôt faire confiance à cette conscience qui adoube une part de vérité,
Qui reconnaît la sincérité d’une parole,
L’importance spirituelle d’une rencontre,d’un évènement,
Instants posés en notre présent,jamais issus du hasard,
Davantage de notre volonté de croire,
Et rencontrer alors les plus précieux indices,
Les plus belles preuves de cette éternité si loin et pourtant si proche.
Qui se demande s’il est heureux ne l’est sans doute pas,
Le bonheur est évidence,il se contente de peu,
Apprécie chaque page du livre de la vie,
Participe à son Oeuvre,
Retiens en sa mémoire les merveilleux tableaux célestes de l’aube et du crépuscule,
Souris en son âme,souris à son semblable,
Aime sans partage,
Son amour est sa force vitale,
Ne juge le coupable mais l’accompagne,
Dit la beauté du végétal,
Est un complice de l’animal,
Etre heureux et ne le dire,
Suffit-il au bonheur juste le vivre.
Nous ne sommes permanence,
Provisoire est notre état,
L’évolution est notre révolution,
Changer,évoluer,grandir,vieillir,
Et surtout retenir,se souvenir,
L’éternel présent est d’un autre temps,un autre espace,
Accepter cette déchéance nous doit être évidence,
Notre amour s’évaluera au terme de cette existence.
Où est la vérité,
Chez le plus grand nombre ou chez l’unique sage,
Ce que cet ensemble pense n’est-il travesti par l’apparence,
Le sage a le mérite d’avoir évalué la réalité à sa conscience,
Est-elle une cette vérité,
Ne s’adapte-t-elle à chacun,
A chaque potentiel spirituel,
A chaque âme son besoin de savoir éternel,
A chaque sa propre jouissance,
Du corps ou de l’esprit,où est la vérité,
En notre coeur où demeure notre bonheur.
Les mots disent,les mots parlent,
Dévoilent l’âme,la vérité de leur auteur,
Ecrire sa liberté,exorciser sa peur,
Folle crainte de l’existence,
Les mots avancent,
Ils sont sincères,précieux confidents envoyés par la conscience,
Le menteur n’écrit sa duperie,
Ou témoignerait-il par eux sa folie,
Sa haine,tuerait-il son coeur d’amour,
Avouerait-il refuser son éternité,
Ah l’amour,première et ultime expression des mots,
Leur plus vive inspiration,
Nul ailleurs ils expriment la plus sincère émotion,
Les mots balisent le chemin de vie,
S‘ancrent en la mémoire,
Oui les mots disent,les mots parlent.
Le sourire est-il toujours fiable,
N’est-il jamais hypocrite,
Il est pourtant un salutaire soleil spirituel quand il témoigne une vraie sincérité,
Une âme qui ne doute de son amour,
Qui partage inconsciemment son bonheur en son coeur bien vivant,
Par son sourire salue son semblable,
Offre une part de son amour,
Don qui ne demande rien en retour,si ce n’est cet autre sourire,
L’échange fraternel des âmes qui ne craignent de vivre,
Qui font de cette existence le réceptacle de leurs certitudes,
Dont le sourire témoigne l’entière espérance,
Jamais ils ne tomberont dans l’oubli,
Vivre est déjà connaître l’éternité,
Oui sourire et ne craindre d’aimer.