Combien de plus tard pour dire jamais,
Quand l’envie n’est au rendez-vous de l’instant,
Quand la volonté se complaît à dire non,
Quand le courage demeure en sommeil,
Quand l’intérêt reste mineur,
Quand point de joie,quand les sens ne sont en alerte,
Les plus tard auraient alors raison,
L’exultation rencontrera bien d’autres prérogatives,
D’autres essentielles priorités,ne regretter ces incertitudes,
Et les rendre à jamais sans plus de pensées accordées.
S’enthousiasmer de son ignorance,
Et retrouver pas à pas sa vérité,
S’élever en toute connaissance des vents contraires de nos craintes,
Vers l’évidence de notre éternité,
Sûr de cette prime abord inédite force de notre amour,
L’existence offre ses jours,son précieux instant,
Sa fulgurante parenthèse à notre espérance,
L’insouciance d’une enfance,jouissance d’une adolescence,
Premiers doutes,tenaces regrets d’un âge adulte pour mieux évaluer l’intensité de notre spiritualité,
Retrouver ainsi notre mémoire originelle,
Jamais perdue,conservée aux bons soins de notre coeur d’amour,
Oui s’enthousiasmer de son ignorance pour ce plaisir si pur,
Si dense,d’un plaisir inoui en notre être,
Quand le soleil de notre éternité se lève et efface les ombres de nos peurs,
Ainsi l’oeuvre de la connaissance.
Combien faut-il douter,faut-il craindre,
Remettre en cause nombre de certitudes,
Se lamenter pauvre de toute son âme en ce désert de notre ignorance,
Avant d’abreuver notre coeur auprès de la source d’espérance,
Elever notre être alors revigoré d’une inédite confiance,
Pourtant ne jamais blâmer cette souffrance passée,
En ses ombres,en son inexpressif,en son incompréhension,
Les fertiles questions,
L‘originelle promesse renaît de son oubli,
Redevient maîtresse de notre destinée.
Demain n’existe pas quand l’amour se nomme,
Quand l’amitié tend les mains,
Quand la confidence confesse sa souffrance,
Quand le plaisir se propose aux sens,
Quand l’instant impose sa prédominance,
L’urgence prévaut,toute l’évidence de la volonté doit être accordée,
Tout le précieux,toute la richesse de l’âme doivent s’émouvoir,
Rendrent l’espoir,le soutien fraternel,
Saluer les sentiments,leur rendre l’étonnante émotion,
Quand déjà demain il sera trop tard.
Au-delà des choses visibles,
Notre coeur porte son regard,
Touche l’intense vibration des discrètes émotions,
Devine cette force invraisemblable de l’amour,
Devine seulement quand l’ignorance nous retient de toutes ses peurs,
Ne veut croire par-delà ses doutes à son bonheur,
Qui n’attend que le bon vouloir de sa volonté,
Au-delà des choses visibles,notre vérité,
Le voeu de toute une éternité,
Le pouvoir de notre divinité,
Tout l’inconnu de notre présent,
Où pourtant notre avenir saura ne point se perdre.
Qu’on parle de vous,quelle importance ou quelle insolence,
Pourquoi cette envie tenace,
Folle avidité dont l’existence n’a l’irrépressible besoin,
Gloire et célébrité nées des circonstances,
Du talent créatif qui nourrit les imaginations,
Qui offre le progrès ou esprit visionnaire qui guide ses semblables,
Grand bien qu’on parle d’eux,
Précieuses destinées premières à ne désirer cette embarrassante popularité,
Quand la grande importance réside en l’intime bonheur,
En notre spirituelle reconnaissance.
L’évidence en tout et partout,
Combien pourtant doutent de sa bienfaisance,
Voire de son existence,
Quand esclaves des doutes,
Leur réalité est telle une terre vierge de toute fertilité,
Incapables de saisir les si nombreux signes de l’espérance,
L’oeuvre de vie s’offre à qui sait lui accorder toute la confiance de ses sens,
Ne se savent-ils enfants de l’amour,
Qu’ils s’ouvrent aux vérités de leur coeur,
Le bonheur les attend de toute son éternelle patience,
O combien s’en voudront-ils de tout ce temps accordé à l’ignorance,
L’évidence alors,enfin resplendissante en leur être tout de joie retrouvée.
Notre secret,lui notre connaissance,notre science,
L’intensité de notre vérité,
Lui la force de notre amour,
Combien de doutes connait-il,
Combien de regrets souffre-t-il,
A quelle précieuse espérance voudrait-il se soumettre,
Quel nombre de certitudes retient-il,
A quel bonheur participe-t-il,
Mais à quelles peurs est-il soumis,
Puisse-t-il n’être prisonnier d’une intime souffrance,
Infligée par cette autre ignorance,
Non ,que notre secret élève notre âme à la vie,
Qu’il la guide sur le chemin de l’éternité.
La bonne réputation,bien soit-elle,
Nombre de valeurs d’un être rapporte-t-elle,
Mais est-elle témoin d’une exacte vérité,
A cette âme,amie de son intimité,
Sait-elle les doutes,les profondes interrogations,
Les peurs ou autres funestes angoisses,
Les vices cachés en cette personnalité,
Quelle somme de regrets bride les féconds projets de son espérance,
La bonne réputation ne sait parfois se départir d’une étonnante ignorance,
Ou d’une incroyable naïveté,
De quelle unique destinée ne pourrait-elle se tromper.
Point de vérité sans l’oeuvre du doute,
Lui chantre de la remise en cause,
Incrédule en l’âme,
Croire lui est une ineptie,
Qu’avoir,comprendre et voir sont l’unique voie vers l’allégresse,
Souffrance intime apaisée par les soins de la connaissance,
Le doute avance,repousse les limites du visible,
Acquérirait-il la sagesse,que le doute n’abandonnerait son disciple,
Pourtant un jour l’amour rend son évidence,
Le doute tire alors sa révérence,
L’être maître en son bonheur,
Rend hommage au doute de l’avoir accompagné,
Guidé sur ce chemin de l’existence,
Vers le retour près de la source de vie.