Ta naissance avait fait de toi un allemand,
Ton adolescence t’avait soumis à un régime qui ne tolérait la libre-pensée,
A l’âge adulte tu avais dû servir avec zèle le grand Reich,
Tu étais fier de la puissance de ton beau pays,
Tu ignorais ou ne voulais croire que ton chef suprême était responsable du plus grand crime contre l’humanité,
Pourtant tu en avais entendu parler,mais le Fuhrer avait la main-mise sur ta conscience,
Puis un jour tu t’es retrouvé dans un bunker sur la côte normande,
Des milliers de soldats de ton âge,plus jeunes ou guère plus vieux ont débarqué un certain six juin,
Ta peur était certainement aussi grande que la leur,tu n’avais pas le choix,
Il te fallait tirer,pour qui,pour quoi,tu ne pouvais te poser des questions,c’était la guerre,
Tu prenais conscience de la stupidité de celle-ci,
Ces hommes étaient tes semblables, »pour l’amour du ciel,pourquoi cet enfer !!! »,tu pensais alors,
Avais-tu souvent entendu le mot amour dans la bouche du Fuhrer ?.
Toi qui étais du mauvais côté de la guerre,nous pensons aussi à toi.